Dans cette rubrique nous vous ferons découvrir les origines du nom des rues du quartier. Si vous avez des histoires, des anecdotes à nous conter faites en nous part dans les commentaires.
L’avenue Edmond Grasset
Qui était Edmond Grasset
Edmond Grasset, alias “Yvon Deschamp”, puis “Delorme”, est né le 8 décembre 1894 à Angoulins-sur-Mer et il est assassiné par la Milice le 8 mai 1944 à Paris.
Socialiste et franc-maçon.
Diplômé de l’école normale d’instituteurs en 1914, mobilisé la même année il est Blessé au chemin des Dames, puis gazé, ce qui lui vaut d’être déclaré invalide de guerre.
En 1918, il fonde la ligue des droits de l’homme en Charente-Maritime dont il fut le secrétaire général, puis le président fédéral en 1932.
En 1920 au congrès de Tours, il choisit de suivre Léon BLUM et adhère à la SFIO dont il sera le secrétaire général jusqu’à la seconde guerre mondiale.
De 1929 à 1935 il devient conseiller municipal d’opposition à la mairie de La Rochelle, avant d’être élu en 1937 conseiller général de La Rochelle sud.
Dès l’été 1940 il s’engage dans la Résistance et forme un petit groupe avec le commandant Lisiack et le général Bruncher, Ils renseignent les services secrets anglais utilisant un poste émetteur retrouvé 50 ans plus tard, enfoui dans la cave de la famille Lisiack
Fin février 1941, il fonde à La Rochelle le Comité d’action socialiste clandestin (CASC) avec Léopold Robinet et Raymond Bouchet. Le Comité se rattache au mouvement national Libération-Nord dont Edmond Grasset devient le responsable départemental.
En novembre 1942, il s’engage dans le groupe Honneur et Patrie aux côtés de Léopold Robinet et assure les liaisons avec Libération-Nord via Niort dans les Deux-Sèvres.
En janvier 1943, Edmond Grasset est nommé chef départemental du mouvement Libération-Nord sous le pseudonyme de « Delorme » et devient responsable de la collecte des renseignements sur le nord du département.
En septembre 1943, l’État-major local du mouvement Libération-Nord est décapité à la suite d’un coup de filet de la Gestapo.
Recherché, il réussit à s’enfuir et se réfugie à Paris où Il mène alors une vie de clandestin avec sa famille, changeant fréquemment de logement.
Rattaché à l’état-major national de Libération-Nord, il poursuit son action résistante. En tant qu’agent de liaison il circule entre la capitale et la frontière espagnole et se rend dans les maquis de Savoie et du massif-central sous diverses identités. Il prend également le risque de revenir à plusieurs reprises en Poitou-Charentes pour participer à des réunions clandestines.
A la fin de la guerre il est choisi comme préfet de la Libération en Charente-Maritime.
Le 8 mai 1944, veille de sa prise de fonction il est abattu par la milice française en rentrant d’une rencontre avec le commandant Thibaudeau, chef des FFI en Charente-Maritime.
Le boulevard du commandant Charcot
Qui était le commandant Charcot
Fils du médecin Jean-Martin Charcot, qui a laissé son nom à la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique),
Jean-Baptiste Étienne Auguste Charcot plus connu sous le nom de commandant CHARCOT est né le 15 juillet 1867 et meurt en mer le 16 septembre 1936.
Médecin, explorateur et officier de la marine française, il organise de nombreuses expéditions en arctique et en antarctique entre 1905 et 1936.
Ces expéditions débouchent sur la découverte de 1000 km de côtes antarctique et la création de cartes. Elles s’avèrent également riches en expériences scientifiques portant sur des mesures océanographiques (salinité, sondage), des relevés de météorologie, l’étude des marées, l’étude du magnétisme, ainsi que sur des collections de zoologie et de botanique.
En 1932, Il explore la côte orientale du Groenland et rapporte une abondante récolte de fossiles et de nombreux échantillons d’insectes et de flore locaux. Au début de l’été 1934 il installe au Groenland la mission ethnographique dirigée par Paul-Émile Victor, qui durant une année va vivre au milieu d’une population d’Esquimaux.
En collaboration avec le lieutenant de vaisseau Benoît, il participe à la création des éclaireurs de France, l’un des premiers mouvements du scoutisme en France et dont il fut le premier président.
Président du Yacht club de France de 1913 à 1936 et cofondateur du musée national d’histoire naturelle et de l’aquarium et musée de la mer de Dinard, il se distingue également sur le plan sportif, en devenant champion de France de rugby à XV en 1896 et double médaillé d’argent en voile aux Jeux olympiques d’été de 1900.
Son engagement lors de la première guerre mondiale, lui vaut d’être décoré des croix de guerre Britannique et Française, et être élevé au rang de grand officier de la légion d’honneur.
Le 16 septembre 1936, il décède en mer par suite d’une violente tempête cyclonique qui coule son bateau « LE POURQUOI PAS ? »
L’avenue du commandant Lisiack
Qui était le commandant Lisiack*
Eugène LISIAK, un militaire est mobilisé en 1914. Plusieurs fois médaillé, il est gazé et grièvement blessé en 1918. Rappelé après sa retraite en 1938, il se liera à de nombreux officiers qui n’acceptent ni la défaite, ni l’occupation.
Dès l’été 1940, il forme avec notamment Edmond Grasset le groupe Centurie, dépendant de l’Organisation Civile et Militaire de la résistance. Mutilé de guerre, il bénéficie de facilité pour se déplacer par le train. Il se rend à Paris tous les 15 jours pour transmettre à Londres les plans du mur de l’atlantique et de la base de sous marins. Promu commandant puis lieutenant colonel, il dirige la résistance sur tout le secteur nord ouest du département, créant des dépôts pour les armes parachutées, un petit maquis de transition et assurant une instruction militaire clandestine aux recrues.
Arrêté le 1er août 1943, torturé à la prison de Lafond, il sera jugé par le tribunal militaire allemand de la Rochelle, transféré au fort du Hâ à Bordeaux et fusillé avec 19 de ses compagnons d’Honneur et Patrie
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*On rencontre fréquemment l’orthographe “Lysiack” pour cette avenue. Cependant l’orthographe correcte est “Lisiack” ainsi que l’atteste le courrier c-joint obtenu après une recherche de notre association aux archives départementales des Deux-Sèvres.
La rue Marie et Pierre Curie
La rue Marie et Pierre Curie , à Aytré , est d’une dénomination récente, car elle s’appelle ainsi depuis le mois de septembre 2008. Avant cette date elle s’appelait la rue Pierre Curie. Elle se trouve située entre la rue de Verdun et le pont de la Courbe.
Pierre Curie est un physicien français (Paris 1859-1906) qui découvrit la piézoélectricité en 1880. Avec son épouse Marie, il se consacra à l’étude de la radioactivité. Ils obtinrent le prix Nobel de physique en 1903. Marie Curie, née Sklodowska, épouse de Pierre Curie, était une physicienne française d’origine polonaise (née à Varsovie en 1867 et décédée en 1934 à Passy -haute Savoie). Première femme à être titulaire d’une chaire à La Sorbonne, elle a obtenu un second prix Nobel, celui de chimie en 1911 pour sa découverte du Radium. Elle reste à ce jour l’une des quatre scientifiques de l’histoire à avoir obtenu deux prix Nobel. Ses cendres et celles de Pierre Curie ont été transférées au Panthéon en 1995 .
Quoi de plus normal alors que de modifier le nom de la rue. Cela a été réalisé en 2008 par la Maire de l’époque qui trouvait particulièrement injuste , le très faible nombre de noms de rues portant le nom d’une femme ( Seule le nom de Louise Michel existait comme square , dans le quartier Pierre Loti ) et notamment l’omission du nom de Marie Curie qui était vécue , par l’édile, comme un oubli intolérable pour cette éminente scientifique. L’inauguration de cette rue s’effectuera en présence de Madame la déléguée aux droits des femmes, et des édiles aytrésiens.
Justice était enfin rendue à cette femme extraordinaire , titulaire d’un double prix Nobel. Espérons que d’autres initiatives de ce type suivront.
Bonjour
Pourquoi Lysiack s’écrit-il avec un “y” dans mon adresse officielle ?
Cordialement
Bonjour monsieur Huguin,
Je viens d’interroger, par courriel , les archives départementales des deux Sevres sur l’orthographe patronymique du commandant lisisack. Il est né le 29 mars 1885 à saint Rémy (79). Dès la réponse connue je ne manquerai pas de vous la faire connaître.
Bonjour à tous ceux qui s’interrogent sur le nom de Lisiack ou Lysiack. Après vérification par B. Mirande auprès des archives départementales le nom correct est Lisiack.